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L'histoire de la ville de Windsor remonte au 14 juillet 1802 alors que le Gouvernement Prescott érigea en Cantons une parcelle de terrains bornée au nord-est par le Canton de Wotton, au sud-est par le Canton de Stoke, au sud-ouest par la rivière St-François et au nord-ouest par les Cantons de Shipton et de Cleveland. Cette étendue de terrains couvrait une superficie de 10 milles carrés. Gifles Parent a trouvé dans ses recherches un texte écrit par Joseph Bouchette. l'arpenteur général du Bas Canada en 1815.

Ces écrits nous donne une idée de ce qu'était Windsor au début de sa colonisation. "Windsor est une très belle étendue de terrains, d'un sol excellent, riche, et varié de manière à convenir à presque toutes les espèces de culture, et particulièrement du chanvre et du lin. Sa surface est sillonnée de plusieurs petites élévations qui sont garnies d'érables, de hêtres, de bouleaux et de sapins d'une belle taille. Sur les terrains plats, il y a du frêne et du cèdre. On trouve de temps en temps quelques marais, mais ils sont si peu profonds qu'avec un peu de peine, on pourrait les dessécher et en former d'excellentes prairies. Dans un rapport publié à Londres et intitulé: "Description topographique de la province du Bas Canada, M. bouchette mentionnait: "Windsor est arrosé de deux grands cours d'eau et par plusieurs petits qui se déchargent dans le St~François. Malgré la qualité supérieure du terrain, Windsor est très mal habité. La totalité des terres a été accordée aux officiers de la milice et aux simples soldats qui servaient entre 1775 et 1777. L'intention était de les récompenser de leurs services mais seulement quelques-uns avaient voulu tirer le plus grand avantage de leur récompense en convertissant leurs armes en charrues et en devenant des cultivateurs laborieux. La plupart ont préféré disposer de leurs lots au profit. Les terres accordées ont presque généralement été négligées.

En 1815, Windsor compte une population de 50 âmes, ce qui à mon avis est difficile à comprendre en considérant les avantages de la localité et la bonté du sol. En 1832, la population était de 151 âmes. Premiers arrivés Le premier colon à avoir profité de l'offre gouvernementale est M. Joseph Brown. Il est arrivé à Windsor au début du siècle dernier. Il s'établit sur le lot 12 du 12e rang ce qui correspond à peu de chose près à la maison aujourd'hui occupée par M .Lionel Pellerin sur la rue Principale. Quelques-uns de ses compatriotes arrivèrent peu de temps après lui. John Thomas Nathaniel Webster, Nathaniel Caswell, Peter Frye et Moses Bailey. En 1817, on cite les noms de Ebenezer Moors et de John Drarden qui arriva avec ses fils Georges, James et Thomas. Ces derniers se convertir à la religion catholique en 1833. On cite également les noms de John et Henri Daniels en 1853.

Le Gouvernement Prescott avait divisé Windsor en deux parties. Le Anglais et le Windsor Français. Le premier francophone à être venue s'installer sur un des lots préalablement donné à un anglais fut Michel Cloutier qui a été suivi de Charles et Michel Bégin en 1858 et de Gabriel Therrien. Jusqu'alors existaient le Windsor anglais et le Windsor français.

En 1855, les habitants du Windsor anglais décidèrent de s'allier avec ceux de Stoke pour former une municipalité, celle de Windsor-Stoke. La première assemblée eut lieu lundi le 6 août chez M. Christopher Wurtele qui devint le maire avec comme échevins James Gardner, Shepard Brown, Charles Thibodeau, Abbott Frye, William McCullough et Andrew Woller.

Acte de division en 1860

La reine Victoria envoya une lettre en 1860 dans laquelle elle acceptait de diviser Windsor en deux parties distinctes. Le Township de St-Georges de Windsor et le Township de Windsor-Stoke. Attendu qu'il est expédient de séparer le Township de Windsor dans le comté de Richmond en deux municipalités distinctes en autant qu'une telle division en favorisera beaucoup le bien-être et la commodité des gens. A ces causes, sa Majesté par et de l'avis du consentement du conseil législatif et de l'Assemblée, législative du Canada, décrète ce qui suit:

1- Le et depuis le premier jour de janvier 1861, le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième et le sixième rangs du dit Township de Windsor constitueront un township ou municipalité séparé sous le nom de Township de St-Georges de Windsor et ce dernier sera considéré dorénavant comme municipalité séparée pour toutes les fins municipales, les égards que si le dit Township eut toujours été séparé du dit Township de Windsor et n'eut jamais fait partie, il jouira de tous les droits et privilèges appartenant aux autres townships du Bas-Canada. Les restes du dit township formeront un township de lui-même sous le nom de Township de Windsor jusqu'à ce que d'autres dispositions soient prises à cet égard. Il sera connu et formera avec le Township de Stoke, la municipalité de Windsor-Stoke.

2- Toutes les dettes passives et actives de la municipalité de Windsor-Stoke seront divisées entre les municipalités respectives de Windsor et de Stoke d'un côté et de St-Georges, de l'autre par un règlement qui sera passé par le conseil du comté à cet effet. Aussitôt que les dites dettes auront été divisées comme sus-dit, chacune des dites municipalités sera obligée au paiement de la part des dites dettes qui lui auront été assignées comme si la part des dites dettes avait été contractée par telle municipalité respectivement.

Canton de Windsor

L'union entre les municipalités de Windsor et de Stoke ne dura pas tellement longtemps. En 1864, elles se séparaient. Lors d'une réunion du conseil, le 6 janvier de cette même année, le maire, C.E. Wurtels et les échevins James Frame, James Aikenhead, Gilbert Farquhar, John Andrews, Amos H.Lawrance et Michael Bégin décidèrent que le temps était venu de diriger seuls, le canton de Windsor qui regroupait à cette époque le territoire de Windsor, Harwood Hill (chemin St-Georges) Morse et Titus (chemin de Sherbrooke) 1876. Cette année, nous célébrons le Centenaire de la ville de Windsor et de la paroisse St-Philippe. Toutefois ce n'est que l'an prochain que notre ville aura cent ans.

Les organisateurs, conscients du travail énorme que demande la mise sur pied de telles fêtes ont décidé de fêter les deux évènements en même temps. En 1876 un changement important devait être apporté. À partir de cette date, il a été décidé que dorénavant, il y aurait deux conseils. Celui du village de Windsor et celui de la campagne (Canton de Windsor). La première assemblée du village de Windsor eut lieu à l'hôtel de ville situé à l'époque en face du garage Desaulnier, là ou se trouve aujourd'hui un terrain de stationnement. Le premier maire du village de Windsor, Alcide Dion, Francis St-Pierre, Joseph Brown et Samuel N.Libby. Le secrétaire était James Mc Cru. Trois ans plus tard, le conseil décidait d'adopter les résolutions en anglais et en français.


Windsor Mils

Le village de Windsor devint la ville de Windsor Mills en mai 1899. Le maire était alors Patrick F. Dooley et les conseillers étaient Charles A. Miler, Bernard Quinn, W Marcotte, Flavien Paquet, Aimé Trudeau et Joseph H.Wyne. Le secrétaire était J.A. Bégin qui recevait $400. par année. A partir du moment où Windsor Mills devint une ville, on remarqua un investissement énorme de la part du conseil pour l'installation d' un système d'électricité et d'un système d'aqueduc et d'égouts.

Électricité

Les premières personnes à avoir bénéficié de l'électricité à Windsor sont le maître de poste, John Alexander McCabe, Louis Duchesneau~ le bijoutier et barbier, Edward A. McCone, le forgeron, Médéric Bourassa, le secrétaire de la ville et notaire, J.A. Bégin et le physicien de la place, le Dr Hugh Meagher. L'électricité leur fût installé le 14 décembre 1899. Le générateur du pouvoir électrique était installé sur la rivière Wattopeka, à la hauteur de la 1ère Avenue. Cette installation fut abandonnée un peu plus tard lorsque la ville décida d'acheter l'électricité de la compagnie Shawinigan Power et Water. M. Fred Thompson de Montréal est celui qui procéda à l'installation des fils électriques dans la ville de Windsor. Il reçut pour ce faire, une somme de $4.000. Son assistant, un nommé Ferzicott, mourut dans notre municipalité lorsqu'il se noya dans la rivière St-François. Il se baignait avec des amis, tout près de l'Hôtel Riverview l'endroit populaire de l'époque.

Aqueduc

Au mois de février 1900, le conseil de ville de Windsor avec toujours à sa tête, M.P.F. Dooley décida d'étudier et de construire un système d'aqueduc et d'égouts. S. Howard fut engagé comme surveillant des travaux pour la somme de $150. Pour un montant de $800. Joseph Montmagny, un fermier de Hardwood Hill, céda une portion de son terrain pour permettre l'acheminement de l'eau potable dans la ville de Windsor Mills. N.H. Gren reçut $1000 pour diriger les travaux. En plus de permettre la consommation de l'eau et l'utilisation de toilettes, le système devait permettre une plus grande protection contre les incendies et ce, dans toutes les parties de la ville. Une ligne d'eau fût également dirigée vers les moulins de papier dans l'éventualité d'un incendie. Le coût de cette installation $40 000.

L'usine de filtration de la ville Windsor a été construite en 1970. le 20 août de cette année-là le conseil de ville dont le maire était Lewis décida avec l'appui de la population de construire cette usine sur le chemin de St-Zacharie au montant de $675 000.

Premier téléphone

Il appert que le premier téléphone de Windsor se trouvait chez le tailleur Pat Dunn vers 1890. Ce dernier tenait commerce près de l'hôtel de ville dans le bloc appartenant à John Healy qui, avec son fils Henry opérait une épicerie.

La première opératrice fut Maria Titus de Titus. Vers 1900, Mme Ed Pender, née Mary Dearden opérait le système téléphonique dans le 2e étage du bloc "Bowlwa" aujourd'hui démoli pour la construction du nouveau pont de Windsor. A l'époque il y avait environ 10 téléphones dans la ville de Windsor. Ces premiers appareils étaient la propriété de la compagnie People qui a vendu en 1912 à la compagnie Eastern Townships.

En 1920, la centrale téléphonique a été transférée dans le bloc où se trouve aujourd'hui l'épicerie Boulanger et Paquette et lorsque le feu survint en 1926. le service se trouvait dans le bloc Bourassa situé au coin des rues Principale et St-Georges. Mlle McGenty a également travaillé avec Mme Pender dans les premières années du téléphone.

Vers les années 1900 il existait deux systèmes téléphoniques. Le premier était celui mentionné plus haut et le second dont la centrale se trouvait dans la tabagie de M Roy. Ce système appartenait à la compagnie Windsor Téléphone, formée de plusieurs citoyens de notre municipalité. Mme Alice Roy était l'opératrice de ce deuxième système téléphonique qui tout comme le premier a été vendu à la compagnie Bell Canada.

O.T.J.

C'est dans les années 1942-1943 que l'œuvre des terrains de jeux (OTJ) débuta péniblement avec des travaux de collaboration bénévole sous l'impulsion du Chanoine J.A. Lemay et des Abbés Gérard Beauregard, Georges Cloutier et Florian Labbé, aujourd'hui décédé. Ils ne possédaient à l'époque qu'un terrain de 15 pieds de largeur en bordure de la rivière Wattopeka, terrain appelé communément "Au rocher". Celui-ci a été mis à leur disposition par la Canada Paper. Avec l'aide de quelques hommes et de la compagnie de papier qui avait mis à leur disposition du bélier mécanique. Avec l'appui financier du curé J. Arthur Lemay et l'encouragement de M.Conrad Charland, l'OTJ put débuter..

De 1943 à 1947, malgré les efforts des promoteurs, l'œuvre fut inactive mais la volonté des abbés Georges Cloutier et Florian Labbé de relever le défi et de remonter l'OTJ était très fort. Ils entreprirent de défricher un nouveau site. Ils aménagèrent cette bordure de terrain que la Canada Paper avait bien voulu mettre à leur disposition. Pendant plusieurs jours, un bélier mécanique aplanit le sol ce qui permit bientôt aux jeunes de disposer d'une plage de 200 pieds par 300. C'est à l'été que naquit par ailleurs la Corporation des Sports et Loisirs de Windsor qui, entre autres responsabilités s'occupait de l'organisation de l'OTJ. Auparavant, la ville de Windsor est devenue propriétaire du terrain en effectuant un échange avec la Canada Paper. La ville, sous la pression de cette corporation, accrut ses responsabilités dans l'aménagement et l'entretien du parc et entreprit dès lors des améliorations qui ont permis à ce site un caractère parc Municipal, avec un équipement convenable, un solide barrage du terrassement, des tables de jeux une piste et pelouse de grandeur olympique ainsi qu un aréna. Depuis un an la ville possède quatre courts de tennis non loin de l'OTJ. Depuis deux ans c'est le comité de coordination de loisirs de la ville de Windsor avec comme directeur Jean-Paul Labrecque qui dirige les activités de l'OTJ.