<La Toile Windsoroise-----------------Information, Histoire, Photos
   
Historique--------------Les paroisses
Menu  
 la Ville  Paroisse  Industrie  La Domtar
 La Poudrière  Les ponts  Coney Island  Légende
La religion à Windsor

Avant que l'abbé Elzéar Michaud devienne le premier curé de la paroisse St-Philippe de Windsor, les catholiques allaient à la messe à Brand Hill entre Richmond et Danville. Vers 1860, les prêtres de la région de Drummondville et de Richmond commencèrent à dire la messe à Melbourne. Le père Luc Trahan a, selon la tradition, célébré la première messe à Windsor, chez M. Jutras, l'hôtelier.

En 1864, l'abbé Trahan fut remplacé par l'abbé Patrick Quinn à la cure de la paroisse de Richmond. Ce dernier se chargea alors de la desserte de Windsor entre 1864 et 1869. Thomas, son frère, de même que l'abbé Hilaire-Casimir Hamelin et le curé de St-Georges, l'abbé Georges Vaillancourt vinrent également célébrer la messe à Windsor entre 1869 et 1875. Le sacrifice était offert dans la maison de Mme James Dearden.

PREMIERE EGLISE:

Pendant l'hiver de 1870, les habitants de Hardwood Hill (chemin St-Georges) transportèrent du bois au village dans le but de construire une chapelle. L'abbé Thomas Quinn la fit construire sur l'un des lots de la famille Dearden. Avec les efforts de la population, un modeste temple de 45 pieds de longueur par 30 pieds de largeur surgit de terre. Le 23 octobre de la même année, Monseigneur Laflèche de Trois-Rivières bénissait la chapelle et la plaçait sous la protection de St-Philippe en l'honneur d'un paroissien, M. Philippe Maher, un marchand de bois dont le dévouement pour la cause du catholicisme avait été remarquable. Le coût de la chapelle: $1,020.00.
PREMIER BAPTEME: Maria-Mathilde Bernard, fille de Jean-Baptiste Bernard et d'Elise Abion.

PREMIER MARIAGE: Jérémie Côté et Maria Lina Pelletier. 1873: 10 sépultures, 9 mariages et 31 baptêmes.

En 1874, le diocèse de Sherbrooke a été fondé et l'abbé Quinn demeura attaché au diocèse de Trois-Rivières, L'abbé J. Elzéar Michaud devenait donc, le 20 octobre 1875 le premier curé de la paroisse St-Philippe. Cette décision prise par l'évêque de Sherbrooke répondait à un vœu que les paroissiens nourrissaient depuis 1870. M. Thomas Logan lui offrit une maison de $700.00 qui devit le premier presbytère. Cette première année vit la réalisation d'un projet d'agrandissement de l'église catholique. Une sacristie s'ajouta à celle-ci qui en outre s'allongea de trente pieds.

Cette entreprise s'imposait vu l'augmentation notable de la population catholique. Trois ans plus tard, en 1878, la petite histoire raconte que des difficultés se sont élevés entre lui et Monseigneur racine. Le premier curé de Windsor demanda et obtint alors son retrait.

L'abbé Frédérick Patrick Dignan n'avait que 34 ans lorsqu'il a été nommé curé de la paroisse St-Philippe en remplacement de l'abbé Michaud. Irlandais d'origine, il avait été secrétaire de Monseigneur Racine pendant quelques années avant de devenir curé de la paroisse St-Philippe. Voici quelques notes qu'il a amassées sur l'histoire de la paroisse dont il a été curé entre 1878 et 1895.
En 1878, la fabrique acheta un harmonium au coût de $ 120.00 . Une dame St-Onge, puis une demoiselle Artbémise Milette s'installèrent à la console.
En 1879, Monseigneur Racine de Sherbrooke érigeait canoniquement la paroisse St-Philippe.
En 1880, la population catholique enregistre 80 naissances. 30 décès et 10 mariages. Le mardi gras de l'année 1880, la ville répète les échos d'une explosion survenue au moulin de papier. Deux travailleurs y perdirent la vie et trois hommes sont gravement blessés. La population y voit là un avertissement du ciel et pendant un an, les confessionnaux débordent de pénitents.

Entre le 6 janvier 1882 et la fin de février 1883, l'abbé Dignan a été malade et remplacé à la cure de la paroisse St-Philippe. Le 25 décembre 1883, les paroissiens purent à nouveau assister à la messe de minuit après avoir perdu ce privilège en 1878.
En 1884, on a été obligé d'agrandir le jubé et le chœur près de la chapelle.
Le 20 août 1885, on commence à édifier un nouveau presbytère. La construction se termina le 12 juillet 1886.
En 1887 avait lieu pour la première fois, la procession de la Fête-Dieu et en 1888, une bonne partie des paroissiens se rendirent en pèlerinage à Ste-Anne de Beaupré.

CONSTRUCTION DE L'EGLISE ST-PHILIPPE

Dès 1890, l'abbé Dignan écrit que la population catholique de la paroisse St-Phiippe de Windsor songeait à doter la ville d'un temple plus digne d'elle. En 1892, on accueillait des soumissions. C'est l'ingénieur Beauchamp de St-Hyacinthe qui prépara les plans. M. Louis Caron de Nicolet fit la plus basse soumission pour la construction et il s'engageait à livrer l'église pour le mois d'octobre 1893. Dans ses mémoires, 1'Abbé Dignan raconte que les paroissiens avaient décidé de faire construire une nouvelle église parce qu'ils avaient perdu confiance en la vieille chapelle.

Le 10 juillet 1892, le curé bénissait donc la première pierre du futur édifice. Lors de cette bénédiction, les chantres étaient Joseph Mercier, Alphonse Milette, Odilon Guay et Théophile Verret. Les acolytes étaient Alphonse Beliveau, Léon Marcotte, Onésime deBlois et Joseph Mercier jr. Le sacristain était Joseph Dion.

Le 2 octobre 1892, les ouvriers quittaient le travail pour l'hiver. On profite donc de la saison pour apporter sur les lieux de la construction la brique nécessaire. L'arrivée de la dite brique entraîna un conflit. On ne la trouvait pas satisfaisante et on empêcha M. Caron de l'utiliser. Le premier juin 1893, les ouvriers insatisfaits reprirent leur poste. Ils firent quelques jours de travail avec la brique qu'ils considéraient comme condamnée et quittèrent à nouveau les chantiers le 17 juin Damnée brique, raconte l'abbé Dignan.

Un incident vint marquer la journée du 5 octobre 1893 à trois heures et demi de l'après-midi. M. le curé, en marchant sur la passerelle, manqua le pied et tomba dans la cave. Une hauteur de 13 pieds. Il fit la chute au milieu des débris de brique de pierres et de bois. Quand on le ramassa il n'avait aucune blessure mais le dos bien contusionné, malade 15 jours.

Le 9 novembre, la nouvelle église commençait à se revêtir d'une couche d'ardoise. Le lendemain, on élevait 160 pieds du sol, une croix de fer battu, haute de neuf pieds. Le contrat avec M.Caron stipulait qu'il devait livrer le temple pour le mois d'octobre 1893. Il avait sans doute eu a essuyer des ennùis graves puisque l'église n'était pas-prête à la date prévue. Il a été obligé de déclarer banqueroute. M. Valentine, le curateur de la succession de M. Caron offrit ses services aux syndics le 11 décembre. Ceux-ci acceptèrent son offre. En janvier 1894, on fixe les banc dans le temple quasi complété et M. James MacDonald y installa les fournaises.Enfin, l'église terminée devait être livrée au culte. La battisse mesurait 135 pieds de longueur et 65 de largeur. Monseigneur Larocque assisté des abbés McAuIy et Roy bénit l'édifice sacré le 15 mars 1894 et prononça le sermon de circonstance Monseigneur Descelles, évêque de Druzipa chantait la messe d'inauguration

L'évêque de Sherbrooke baptisa à la même occasion la cloche de 2,072 livres qui se balancent encore aujourd'hui au clocher de l'église. Joseph Vileneuve a exécuté les travaux du tabernacle.

MORT DE L' ABBE DIGNAN

Le 9 juillet 1895, un terrible accident de chemin de fer jette le deuil dans la paroisse toute entière. L'abbé Dignan et 13 personnes moururent lors de cette tragédie Le curé de la paroisse St-Philippe se rendait en pèlerinage à Ste-Anne de Beaupré Un convoi suivait à 10 minutes de distance le train qui le transportait. C'était dans la nuit du 8 au 9 juillet. Le premier convoi s'arrêta à la petite station de Graig Road. Cependant le train qui le suivait ne ralentit pas son allure. Rien ne laissait présager que cet arrêt tromperait la vigilance des conducteurs du second train mais ceux-ci ne virent pas les signaux et vinrent donner, à pleine vitesse contre les autres wagons arrêtés. L'abbé Pignan survécut 12 heures à la catastrophe. Ses funérailles eurent lieu à Windsor le 12 juillet. Monseigneur Larocque assisté des abbés J. L. H. Roy et A. G. Gagnon chanta son service. ,

Le successeur de l'abbé Frédérc Patrick Dignan fut l'abbé J.A. Dufresne ancien curé de Sutton. Ce dernier fut conseiller diocésain en 1903, assesseur en 1909 et prélat domestique en 1918. En 1920, il entreprit l'aménagement des galeries dans l'église. Il est décédé en 1924.

Son successeur a été le curé J.E. Hébert. Il fit de nombreuses réparations au presbytère et à l'église. En 1926, on lui donna le titre de chanoine titulaire de la cathédrale de Sherbrooke, puis le 31 août 1927, celui de juge pro-synodal. Les personnes âgées de Windsor racontent encore aujourd'hui qu'il est celui qui, lors du feu du bas de la côte en 1926, empêcha les flammes de se propager à un immeuble où se trouvait un malade dans l'impossibilité de sortir. Cet incendie n'avait fait aucun mort. Un miracle, L'abbé Hébert est décédé à l'hôpital St-Vincent de Paul le 15 juillet 1933 après avoir été parmi nous pendant 11 ans. Son corps a été inhumé au cimetière de Windsor. Son successeur fut l'abbé Stanislas Gosselin. En 1936, celui-ci restaura l'extérieur et l'intérieur de l'église et de la sacristie. Il est décédé à Montréal le 16 mai 1940.

Le chanoine J.A. Lemay est un des grands noms de l'histoire de la paroisse St-Philippe de Winosor. Chacun se souvient et en parle encore aujourd'hui. Il resta parmi nous de 1940 à 1967. Parmi ses réalisations dans la ville de Windsor, il faut noter l'agrandissement et l'embellissement du cimetière. Aussi grâce à lui, depuis 1940 plusieurs sociétés paroissiales se sont organisés. La fraternité St-Elzéard du tiers Ordre St-françois en 1941, le cercle d'économie domestique en 1945, les cercles lacordaires et St-jeanne d'Arc en 1946, l'amical Notre-Dame de fatima en 1947, l'Amical St-Philippe en 1950 et la caisse populaire st-philippe réorganisée en 1951. Il est aussi devenu chanoine honoraire en novembre 1941 au diocèse de Sherbrooke. Il a été membre de la commission de discipline du grand séminaires desSaint Apôtres de "Sherbrooke à compter du 15 décembre 1943.

Il fut juge pro-synodal dans l'Officialité diocésaine en 1942. Sa nomination fut confirmée par Monseigneur Cabana le 8 november 1958 Le 17 juin 1956, la paroisse fêta son jubilé de diament sacerdotal. Monseigneur Cabana était l,un des principaux invités. Le 27 mai 1967 le chanoine Lemay envoya à Monseigneur cabana une lettre de démission q ui fut acceptée. Un an avant sa mort, il alla tenir compagnie à monsieur le curé Letendre dans la paroisse St-Famille de Sherbrooke. Il est enterré au cimetière de windsor. C'est en son honneur que la ville de Windsor a décidé de nommer le nouvel aréna "centre J.A.Lemay". Le curé Lemay s'était dévoué énormément pour la cause de loisirs.