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En 1864, S.C. Marble, Seth Andrews et George D. Ferrier de Montréal organisèrent une usine de poudre à Windsor Mills sous le nom de Powder Mill. En 1878, le Dr Brainerd depuis longtemps associé à l'industrie de la poudre aux Etats-Unis vint au Canada réunir plusieurs entreprises, dont celle de Windsor, pour former la Hamilton Powder Company. L'usine composée de plusieurs bâtiments, particulièrement ceux où l'on faisait la poudre, s'étendait sur une longueur d'un demi-mile, le long de la rivière Wattopeka, à l'est du village. Pour des raisons de sécurité, chaque bâtiment de la manufacture était éloigné d'environ 500 pieds de ses voisins. Le premier bâtiment de la Poudrière était une scierie où l'on coupait l'aulne, matériel de base pour la fabrication de la poudre. Ce bois était ensuite acheminé vers les hauts-fourneaux pour être réduit en charbon. Par la suite, à la Wheel House, on y incorporait du nitrate de soude et du souffre. Tous ces ingrédients étaient moulus très finement. D'ailleurs, plus la poudre était fine plus elle était puissante. A ce stade du processus, la poudre était envoyée au Press Building pour être mise sous une pression de 3000 livres par pouce carré avant d'être passée au Corning Mill ou elle était cassée en grains encore plus petits. Enfin, pour finir, cette poudre était envoyée au Glazing Mil dans de gros barils rotatifs avec une petite quantité de graphite pour lui donner un fini lustré. L'étape finale était l'emballage. Jusqu'en 1813, tous les barils étaient faits de bois lesquels avaient été séchés pour prévenir des explosions. Les barils de fer furent utilisés plus tard. En plus de ces bâtiments qui servaient exclusivement à la fabrication de la poudre, plusieurs autres, dont deux entrepôts, une usine de barils et de construction, la maison du gérant et son bureau occupaient le site de la Poudrière. Il semble qu'il existait également un entrepôt de munitions durant la première guerre mondiale. Plusieurs types de poudre étaient fabriqués en grande quantité. Quelques 350 barils de poudre noire constituaient la production journalière. La compagnie faisait de la poudre en palette et des grenades. Enfin, on préparait à la Poudrière de la poudre à fusil de toute qualité depuis la commune à 15 cents la livre jusqu'à la plus fine à $2.00 la livre. Durant l'hiver 1898 on expédia 11 wagons de poudre. Évidemment la Poudrière a connue plusieurs difficultés. Le chemin de fer refusait de transporter la poudre à cause du danger d'explosion en cas de déraillement. Les dirigeants de l'entreprise ont été forcés de la transporter en véhicules tirés par des chevaux, lesquels se rendaient aussi loin que Toronto et ce, trois ou quatre fois par semaine. Dans les premiers temps, les gens étaient si effrayés par la poudre que ceux qui la transportaient ne pouvaient même pas arrêter dans les villages. Si les conducteurs voulaient se reposer, il leur fallait le faire en dehors de ceux-ci. La police se faisait un devoir d'escorter les chariots. Trois barrages étaient situés sur la rivière Wattopeka. L'énergie était fournie par des roues à eau. De ces roues partait un arbre de transmission qui actionnait les autres roues à l'intérieur des différents bâtiments. On note aussi l'existence d'énergie électrique pour les bâtiments non affectés à la fabrication de la poudre tels que la Machine Shop, la maison de gérant et celle des employés. Les autres endroits bénéficiaient eux aussi d'un éclairage électrique mais de l'extérieur seulement de sorte qu'aucun fil ne se trouvait à l'intérieur, par mesure de sécurité. On ne fabriquait pas de poudre l'hiver car les bâtiments n'étaient pas chauffés à cause des dangers d'explosion. Les employés affectés à la fabrication travaillaient de 6 heures du matin à 1 heure de l'après-midi. Les autres travaillaient de 7 heures le matin à 6 heures le soir. Dans les dernières années chaque travailleur portait un habit d'amiante ave des boutons en os. Le salaire variait d'un dollar à 4 dollars par jour dépendant de l'emploi. Malgré toutes les mesures de sécurité il y a eut plusieurs explosions. En juillet 1875 une première explosion coûta la vie à M. William Whelan et à M. David Swanson. Un an plustard il en eut un autre dans laquelle MM L. ferrier le fils du directeur et Simon Cahill ont été tués. Quelques temps plus tard, le 24 août 1888, James A. Thomas et william Vogt laissèrent leur vie dans une explosion causée cette fois-ci par une étincelle provenant d'un choc quelconque alors que les ouvriers préparaient leurs machines. En décembre 1889 la Poudrière explosa mais il n'y eut aucune perte de vie. En 1904 Georges Hébert est mort à une explosion à la Whell House. Ces roues ont sauté une dernière fois en 1917. Le 6 mai 1919, le corning mill saute et M. Gérard Trahan meurt tandis que son fils Philippe est gravement blessé. En 1922, l'explosion finale causée par un court circuit détruit 3 édifices. Les causes déterminantes de la fermeture de la Poudrière ont été tout d'abord les difficultés de transport, le manque d'eau et l'explosion de 1922. Toute la machinerie fut déménagée à Mackmasterville en banlieue de beloeil. Le terrain fut vendu à la Canada Paper. |
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